• Le monothélisme des Maronites médiévaux

    Les maronites médiévaux furent-ils monothélites ?

    Quelques citations.

     

    Chacun connaît les Maronites, ces chrétiens libanais, "de rite oriental" unis à Rome et dont l'un des titres de gloire est la "perpétuelle orthodoxie de leur Eglise"[1].

    De fait, au milieu des vicissitudes de la christologie aux IV° et V° siècles qui firent apparaître une église "nestorienne" et une église "monophysite" ou "jacobite", les maronites reçurent les conciles oecuméniques de Nicée, Constantinople, Ephèse et Chalcédoine. Ils étaient donc "melkites", comme Abu Qurrah.

    Cependant ainsi que le note Abu Raïta[2], métropolite jacobite de Tagrit, tous les "melkites" n'étaient pas unis, mais ils se divisaient en deux groupes : ceux qu'il appelle "maximites"[3] parmi lesquels il compte explicitement Théodore Abu Qurrah, et ceux qu'il nomme "maronites" et qui, comme les jacobites, utilisaient une formule particulière pour le Trisagion[4].

    De fait cette différence d'usage (et ce qu'elle sous-entend au niveau théologique) était un des points de divergence entre "maximites" et "maronites".

    Pourtant, la ligne de fracture fondamentale passait bien autours du nom de Maxime le Confesseur, ou plutôt de sa théologie.

    En effet, nombre d'auteurs – qu'ils soient melkites, jacobites, musulmans ou encore occidentaux – ont durant des siècles décrit les maronites comme ayant adhéré à la doctrine selon laquelle il n'y aurait dans le Christ qu'une seule volonté – la divine – (monothélisme), doctrine qui fut promulguée par le patriarche Serge de Constantinople en 616, contre laquelle luttèrent St Sophrone de Jérusalem ou St Maxime le Confesseur, et qui fut condamnée au Troisième Concile de Constantinople en 681[5].

     Cela est, bien sûr, de l'histoire ancienne qui ne porte en rien préjudice aux maronites d'aujourd'hui[6].

     Toutefois, il vaut la peine – puisque cela concerne directement la Confession de foi de Théodore Abu Qurrah – de relever, sans prétendre à l'exhaustivité, quelques unes de ces mentions qui montrent, à l'évidence que cette réputation de monothélisme des maronites était de notoriété publique.

     Commençons par le patriarche Germain de Constantinople qui, dans son traité "De haeresibus et synodis", vers 730, parle ainsi des Maronites :

    Il y a des hérétiques qui, après avoir rejeté le sixième concile, détruisent aussi le cinquième. Il y en a qui, rejetant le cinquième et le sixième conciles, luttent pourtant contre les Jacobites. Ceux-ci les traitent d'insensés, parce que, tout en recevant le quatrième concile, ils s'efforcent de rejeter les deux suivants. Tels sont les Maronites, dont le monastère est situé dans les montagnes mêmes de la Syrie[7].

     

    Poursuivons par Théodore Abu Qurrah, qui parle des Maronites dans au moins trois de ses écrits.

    D'abord, dans la "Confession de foi".

    Mais je dis : Ce Fils éternel fait homme possède deux séries de propriétés naturelles, deux volontés naturelles et deux activités naturelles. Je ne parle point comme les Maronites, privant la nature humaine d'une volonté naturelle et d'une activité naturelle.

    Ensuite, dans la "Démonstration de la foi de l'Eglise par les deux Testament et les Conciles"[8].

    Dès le début de la seconde partie du traité[9], il débute

    Mais à quoi cela sert-il à tous les chrétiens ? Cela ne nous sert qu’à nous, les Chalcédoniens, à l’exclusion des Nestoriens, des Jacobites, des Julianites , des Maronites et des autres hérétiques qui se nomment aussi chrétiens. Car chacun de ceux que nous avons mentionnés considère que notre effort pour établir le christianisme ne s’applique qu’à lui ; car il prétend être le vrai chrétien.[10]

     Plus loin, il développe

    Pourquoi donc, ô Maronite, avez-vous accepté avec joie et empressement le premier, le deuxième et le troisième concile ? Pourquoi n'avez-vous pas jugé bon d'avoir une pensée contraire à la leur, selon que l'ordonne l'Esprit-Saint? Mais une fois arrivé au sixième concile, vous avez semblé oublier l'enseignement de l'Esprit-Saint ; vous vous êtes enivré au point de ne pas retrouver votre discernement. Vous avez attaqué vos pères qui méritent l'honneur de votre part. Alors que le Saint-Esprit vous a enjoint de suivre leurs traces, vous vous êtes mis à les insulter comme un chien enragé. Vous avez détruit les limites placées par eux et la haie qui vous défendait contre Satan. Votre âme, vous êtes sorti l'exposer à la dent des loups et c'est à la perdition que vous mènera cet excès. Si faussement vous imputez l'erreur à ce concile (le VIe), sachez bien que d'autres hérétiques vous ont précédé dans cette voie en imputant l'erreur au concile qui les avait excommuniés. Rien n'a pu les empêcher de tomber dans tout ce que le diable a inspiré à leur coeur. Si donc vous reprochez à ces hérétiques d'imputer l'erreur à ces conciles, il faut vous blâmer vous-mêmes, vous qui taxez d'erreur le VIe concile. Si, au contraire, vous ne blâmez pas ces hérétiques d'insulter aux saints conciles qu'ils ont condamnés, il faut briser les liens qui vous retiennent encore, suivre vos amis et adopter toutes les hérésies qui existent depuis le commencement.[11]

     Un peu plus loin, il écrit encore :

    Pour vous, Maronite, si vous prétendez que le Ve et le VIe conciles ont été réunis par les empereurs et qu'on doit les rejeter, parce que les empereurs y auraient violenté les consciences afin d'obtenir leur adhésion, vous avez mal agi en acceptant le IVe concile et les autres conciles antérieurs. Car chacun de ces conciles a été assemblé par un empereur, comme nous l'avons exposé.

    Du reste, tout hérétique excommunié dans ces conciles emploie la même excuse que vous et prétend que l'empereur qui a réuni le concile a forcé les hommes à excommunier l'hérétique et qu'ainsi c'est bien par la violence que ce concile a été réuni contre lui. Si vous vous permettez de rejeter la sentence de ces deux conciles (le Ve et le VIe), sous prétexte que les empereurs les ont réunis, laissez donc les jacobites, les nestoriens, les macédoniens, les ariens et leurs adeptes se soustraire au jugement du concile qui les a excommuniés; car enfin c'est un empereur qui l'a réuni. Que si vous ne permettez pas à ces gens-là de se soustraire au jugement de ces conciles, sous prétexte qu'un empereur les a convoqués, ne vous permettez pas non plus de vous soustraire au jugement de ces deux conciles (le Ve et le VIe), sous prétexte que les empereurs les ont réunis.[12]

     Enfin, dans la "Lettre au jacobite David"[13] on trouve :

    Nous ne croyons pas que les facultés, qui étaient dans le composé humain, sont devenues nulles, parce que le Verbe en était le directeur et le moteur, quoique les troupes des Maronites le croient ainsi. [14]

     

    A peu près pour la même époque[15], un texte jacobite, la Chronique de Michel le Syrien, parle ainsi des Maronites[16]

     Les Maronites restèrent comme ils sont encore aujourd'hui. Ils ordonnent un patriarche et des évêques de leur couvent. Ils sont séparés de Maximus en ce qu'ils confessent une seule volonté dans le Christ et disent : « Qui as été crucifié pour nous»; mais ils acceptent le synode de Chalcédoine.[17]

     

    Un siècle plus tard, c'est Eutychius, patriarche melkite d'Alexandrie (connu aussi comme Said ibn Batriq), qui donne dans ses Annales une notice qui aura une large postérité.[18]

     Au temps de l'empereur Maurice vivait un moine nommé Maron qui plaçait en notre Seigneur Jésus Christ deux natures, une volonté, une opération et une personne, et corrompait ainsi la foi des hommes. La plupart de ceux qui embrassèrent sa doctrine et se constituèrent ses disciples étaient originaires des villes de Hamah, Kennesrin et Aouas ; il y avait aussi quelques grecs. On les appela tous "Maronites", du nom de leur fondateur. A la mort de Maron, les habitants de Hamah bâtirent un monastère en son honneur, qu'ils nommèrent Deir Maroun, et ils continuèrent à professer ses croyances. [19]

     

    Au milieu du X° siècle, c'est au tour d'un musulman, Al-Masudi, d'écrire à propos des maronites, dans le "Livre de l'Avertissement" :

    Sous son règne[20] parut un homme de la ville de Hamat, dans la province d'Émesse, appelé Maroun, à qui les Chrétiens maronites, au temps où nous écrivons, font remonter leur origine. Cette secte est fameuse en Syrie et ailleurs. La plupart de ses membres résident dans les monts Liban et Sanîr -, à Emesse et dans les districts qui en dépendent, comme ceux de Hamat, de Chaïzar, de Maarat en-Nomân. Maroun avait un grand couvent, qui porte son nom, à l'est de Hamat et de Chaïzar, constitué par un vaste bâtiment, entouré de plus de trois cents cellules où logeaient les moines. Ce couvent possédait en objets d'or et d'argent et en pierreries des richesses considérables. Il fut dévasté avec toutes les cellules qui l'entouraient, par suite des incursions réitérées des Bédouins et des violences du Sultan. Il s'élevait près du fleuve Oronte, fleuve d'Émesse et d'Antioche. Maroun émit des opinions non conformes à la foi chrétienne, par exemple au sujet de la volonté. Il eut de nombreux adeptes. Nous avons déjà rendu compte de sa croyance. Il admettait communément avec les Melkites, les Nestoriens et les Jacobites, la Trinité; mais il se séparait d'eux en ce qu'il comptait dans le Messie deux natures, une seule personne et une seule volonté, opinion intermédiaire entre celles des Nestoriens et des Melkites. C'est ce que nous avons expliqué, avec d'autres choses, dans notre livre «des doctrines sur les fondements des religions ».[21]

     

    Au XII° siècle, Paul d'Antioche, connu aussi sous le nom de Boulous ar-Raheb (Paul le moine), fut évêque melkite de Sidon. Dans son traité "sur les sectes chrétiennes", on lit :

     Comme nous avons démontré l'erreur du sentiment des jacobites, nous prouverons aussi la fausseté de celui des nestoriens et des maronites quand ils affirment l'existence d'une seule volonté divine et d'une seule énergie divine. Les maronites ont raison d'admettre une seule personne et deux natures. Toutefois, quant à la seule énergie qu'ils croient exister en Jésus-Christ, énergie qu'ils qualifient de divine, nous avons démontré les points par lesquels nous réfutons leur sentiment, dans l'argumentation des melchites. Cette argumentation prouve deux énergies et suffit à convaincre à la fois les nestoriens, les jacobites et les maronites.

    Quant à la volonté où, contrairement aux melchites, les maronites, les nestoriens et les jacobites s'accordent à affirmer l'existence en Notre-Seigneur d'une seule volonté, la divine, nous répondons à ce sujet que Notre-Seigneur Jésus-Christ dit au temps de sa Passion "Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ; cependant qu'il soit fait non selon ma volonté mais selon la vôtre". Ce texte prouve l'existence en Jésus-Christ de deux volontés.[22]

     

    D'Afif ibn Mouammal, un lettré melkite du XII° ou XIII° siècle, on possède une lettre présentant – à la demande d'un dignitaire musulman – les croyances des chrétiens. Au chapitre VI de cette lettre, on lit :

     Les Maronites croient qu'en Notre –Seigneur il y a une seule personne, deux natures la nature divine et la nature humaine ; une seule volonté (machiat ouahidat) et une seule opération (fi'lon ouahid). C'est une erreur. Ils devraient admettre de la sorte une seule nature. Nous les réfutons par la même argumentation employée contre les jacobites et les nestoriens, quand ils nient l'existence (en Notre-Seigneur) de la volonté et de l'énergie humaine.[23]

     

    Dans son étude de 1906, E. Ajam mentionne aussi un euchologe melkite du XV° siècle[24] comportant un rituel de réception "Pour ceux qui reviennent de l'hérésie de Manès, d'Arius, pour les jacobites, les nestoriens, les maronites, les arméniens."

    La profession de foi à laquelle ils doivent souscrire vise (entre autres) expressément le monothélisme :

    "... Je crois et je confesse que la Sainte Trinité Père, Fils et Saint-Esprit, est une seule nature en trois personnes, une seule substance, une seule énergie, une seule volonté, un seul Créateur, unique en trois personnes, trois subsistances et trois propriétés. Je crois qu'une personne de la Sainte Trinité, le Seigneur Jésus-Christ, a deux natures, deux volontés, deux énergies, et qu'il est une seule personne après son incarnation. Je crois que sa divinité est unie à son humanité sans confusion et sans séparation et qu'il a pris un corps de Notre Dame la Vierge Marie. Il s'est manifesté comme un homme dans une âme douée de parole et d'intelligence, avec deux énergies, deux volontés l'une humaine et l'autre divine ..."[25]

     

    Enfin, prenons le témoignage d'un occidental, le missionnaire Ricold de Montcroix, qui parcourut l'Orient dans le XIII° siècle, et s'exprime en ces termes[26]:

    "De là vainsmes au mont de Libanus, et là demourent maronites, qui sont chrétiens mescréants et maintiennent que en Christ n'a ne eust que une simple volunté." Le même, religieux, descendant le Tigre, depuis Mosul jusqu'à Bagdad, rencontra des maronites, dont il parle en ces termes [id, folio 43r]: "Là demourent maronites mescréants chrestiens et scismaz ; et ont ung archevesque. Ilz maintiennent que Crist fut une seulle yolunté. C'est leur erreur. En toutes aultres choses se accordent ilz à notre foy catholicque plus que a nulle aultre secte d'Orient."

     

    Nous aurions pu ajouter à ces textes, piochant par exemple chez Bar Hebraeus[27] ou chez d'autres auteurs occidentaux séjournant au Levant[28], mais nous pensons avoir réuni ici les plus importantes pièces de ce petit dossier.

     

     

    Bibliographie

    AJAM, E. "Le monothélisme des Maronites, d'après les auteurs melchites". In: Échos d'Orient, tome 9, n°57, 1906. pp. 91-95

    ARENDZEN Ioannes, "Theodori Abu Kurra de cultu imaginum libellus e codice arabico nunc primum editus latine versus illustratus", 1897

    BACHA, Constantin "Les œuvres arabes de Théodore Abu Qurrah" (en arabe) Beyrouth, 1904

    BACHA, Constantin "Un traité des oeuvres arabes de Théodore Abou-Kurra, évêque de Haran", présentation, texte et traduction, 1905

    CARRA DE VAUX, "Le livre de l'Avertissement et de la Révision, par Maçoudi", Société Asiatique, 1896.

    CHABOT, J. B. "Note sur un passage de la « Chronique de Michel le Syrien » relatif aux Maronites". In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 84ᵉ année, N. 1, 1940. pp. 68-72

    CHABOT, J. B. "Chronique de Michel le Syrien, patriarche jacobite d'Antioche", tome 2, 1901

    CHEIKO, L. "Traité inédit de Théodore Abou-Qurra (Abucara), évêque melchite de Harran (ca. 740-820)", Beyrouth 1912 en arabe

    DIB P. Article "Maronite (Eglise)" dans le Dictionnaire de Théologie Catholique, tome 10 – première partie, 1928.

    DICK , Ignace "Deux écrits inédits de Théodore Abuqurra", présentation, texte et traduction, in "Le Muséon" tome 72, 1959.

    GIRARD, Aurélien : "La mémoire des origines religieuses chez les Maronites entre le XVI° et le XVIII° siècle : une reconstruction apologétique", Journée d’études du CRESC – «mémoire de la terre, mémoire des hommes » – 16 mars 2007 (Université Paris 13)

    GRAF, G. "Die arabischen Schriften des Theodor Abu Qurra, Bischofs von Harran" 1910 (Les traités édités par Arendzen et Bacha, présentation et traduction allemande)

    GRAF, G. "Des Theodor Abu Kurra Traktat uber den Schopfer und die wahre Religion", 1913. (Le traité édité par Cheiko, présentation et traduction allemande)

    JANIN, R. "Compte-rendu de l'article "Maronite (Eglise)" de Mgr P. DIB paru dans le Dictionnaire de théologie catholique fasc. LXXX, col. 1-142" in : Échos d'Orient, Année 1928 Volume 27 Numéro 151 pp. 376-379.

    KHOURY, Paul "Paul d'Antioche, évêque melkite de Sidon (XIIe s.)". Recherches publiées sous la direction de l'Institut de Lettres Orientales de Beyrouth, tome XXIV, 1964

    LAMOREAUX, John "Theodore Abu Qurrah translated", 2005

    QUATREMERE, M. "Mémoire sur les nabatéens" Nouveau Journal Asiatique, Mars 1835, quatrième section, p 267, note 1.

    SAMIR, Samir Khalil "Abū Qurrah et les Maronites", in : Proche-Orient Chrétien 41 (1991), p. 25-33

    TROUPEAU G. "L'épître sur les croyances des chrétiens de 'Afif ibn Mu'ammal". in : Mémorial Monseigneur Joseph Nasrallah" ; Publications de l’Institut Français d’Études Arabes de Damas, 2006.

    VAILHE, Syméon : "Origines religieuses des Maronites" in Échos d'Orient Année 1900 Volume 4 Numéro 2 pp. 96-102 et Échos d'Orient Année 1901 Volume 4 Numéro 3 pp. 154-162. A ces deux articles, il faut en ajouter un troisième : Échos d'Orient Année 1902 Volume 5 Numéro 5 pp. 281-289.

    VAILHE, Syméon : "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" in Échos d'Orient tome 9, n°60, 1906. pp. 257-268 et tome 9 Numéro 61, 1906. pp. 344-351

    Notes

    [1] Voir l'article "Maronite" (Eglise), dans le Dictionnaire de Théologie Catholique, par P. DIB, et la critique qu'en fait Janin dans les Echos d'Orient, 1928. Voir aussi l'article de Girard sur la "reconstruction de la mémoire des origines".

    [2] Cité par S. Vailé dans "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" n° 61, p 350

    [3] C'est à dire, acceptant la théologie de St Maxime le confesseur sur les "deux volontés" dans le Christ

    [4] A la formule "Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel aie pitié de nous" ils substituaient la formule "Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, qui a été crucifié pour nous, aie pitié de nous". Ceci est encore attesté à la même époque dans une lettre du Patriarche Nestorien Timothée I, ainsi que par St Jean Damascène. Les deux auteurs sont cités par S. Vailé dans "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" n° 61, p 348.

    [5] VI° concile oecuménique.

    [6] Même si, au début du XX° siècle, l'étude de cette question ne s'est pas faite sans quelques grincements de dents de la part de maronites qui se sont crus attaqués.

    [7] Traduction S. Vailé dans "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" n° 61, p 347.

    [8] Il s'agit du traité n° 9 de l'édition arabe de Bacha, pour lequel ce dernier a donné une traduction française en 1905, dans laquelle il rendait pudiquement le terme "maronite" par "monothélite".

    [9] Lamoreaux considère qu'il s'agit non d'un traité en deux parties, mais de deux traités distincts. Dans son optique, c'est donc la phrase initiale du traité "On the councils", dont il donne une traduction p 61 de son ouvrage.

    [10] Traduction de S. Samir, ("Abū Qurrah et les Maronites"). E. Ajam ("Le monothélisme...") n'avait pas relevé cette mention.

    [11] Traduction de E. Ajam ("Le monothélisme..."). Le P. SAMIR, ("Abū Qurrah et les Maronites") présente lui aussi cette citation, ainsi que la suivante.

    [12] Traduction de E. Ajam ("Le monothélisme...").

    [13] Traité n° 8 de l'édition arabe de Bacha. La seule traduction existante de cette lettre semble être celle, en allemand, de Graf, 1910.

    [14] Traduction S. Vailhé dans "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" n° 61, p 347. S. Samir, ("Abū Qurrah et les Maronites") cite aussi ce passage.

    [15] Vailhé considère que ce passage concerne le milieu du VIII° siècle, Chabot le place à l'époque de Denys de Tell Mahré, vers 845.

    [16] Notons que Chabot considère que ce passage pourrait désigner la croyance des seuls "habitants du monastère de Mar Maroun" au milieu du IXe siècle.

    [17] Source : Chabot : "Note sur un passage...". Le passage cité se trouve au Tome II, p 511 de sa traduction de la Chronique. Le "Maximus" dont il est question est St Maxime le Confesseur. La question qui sépare les Maronites des autres "melkites", qui eux aussi "acceptent le synode de Chalcédoine" est bien le monothélisme combattu par Maxime le Confesseur. S. Vailé dans "L'Église maronite du Ve au IXe siècle" n° 61, cite aussi d'autres passages de la Chronique de Michel le Syrien.

    [18] La notice d'Al-Masudi dépend de celle d'Eutychius, de même semble-t-il que celle d'Abul Faraj.

    [19] Traduction Vailhé (Origines religieuses des Maronites). Eutychius fut longtemps considéré comme le plus ancien auteur à parler du monothélisme des maronites. Il est pourtant nettement postérieur à Abu Qurrah et à Germain de Constantinople.

    [20] Il s'agit du règne de Maurice, empereur de 582 à 602.

    [21] Al-Masudi, "Le Livre de l'avertissement", trad Carra de Vaux p 211-212

    [22] Traduction : Ajam E. "Le monothélisme des Maronites..." Pour une traduction des oeuvres de Paul d'Antioche, voir Khoury : "Paul d'Antioche, évêque melkite de Sidon..."

    [23] Traduction : Ajam E. "Le monothélisme des Maronites..." Cette lettre a par ailleurs été intégralement traduite en français par G. Troupeau et publiée dans "Mémorial Monseigneur Joseph Nasrallah", 2006.

    [24] Ms 153 du fond arabe de la Bibliothèque grecque du St Sépulcre. Ajam le décrit comme un euchologe "arabo-syriaque". Probablement s'agit-il d'un manuscrit en garshouni.

    [25] Traduction : Ajam E. "Le monothélisme des Maronites..."

    [26] Extrait de "Lhystoire merveilleuse, plaisante et récréative du grand chan de Tartarie", fol 35v et 43r, cité par Quatremère dans une note sur les "opinions religieuses des Maronites" qu'il inséra dans la quatrième section de son "Mémoire sur les Nabatéens, page 267, note 1.

    [27] Grégoire Bar Hebraeus [Abul Faradj] mentionne les maronites comme monothélites dans son "Candélabre" (signalé par Quatremère, mais je n'ai pu vérifier la citation), mais il dépend pour cela de la notice d'Eutychius.

    [28] Comme le fait Quatremère dans son "Mémoire sur les nabatéens"


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